Joan Batchelder, l’une des responsables des titres à revenu fixe de la société, a joué un rôle déterminant dans les décisions de MFS à l’époque. Elle prenait acte de la volonté de croissance de MFS, mais insistait sur l’importance de rester vigilant et de bien comprendre la culture et la gestion des sociétés avant d’investir, car, comme elle disait, « si nous nous trompons, qu’est-ce qui nous protègera contre les baisses? ». Pour Joan Batchelder, une « bonne affaire » cachait toujours quelque chose; et les sociétés devaient lui prouver qu’elle pouvait leur accorder sa confiance. L’approche de Joan Batchelder était cohérente avec le processus de la société : appliquer des contrôles des risques adéquats et valider chaque occasion de placement en effectuant un examen plus approfondi.
Lorsque les années 1980 ont laissé place aux années 1990, l’approche de MFS en matière de gestion des risques est demeurée la même, et la société a fait fi de la nouvelle frénésie grandissante autour des fonds d’obligations mondiales à court terme. À l’époque, de nombreux acteurs de l’industrie se demandaient pourquoi MFS se refusait à lancer ces produits alors que le moment semblait idéal2. En 1991, un article du New York Times faisant état de la popularité soudaine des fonds incluait l’avis dissident de MFS. Leslie Nanberg, qui occupait à l’époque un poste de responsable des titres à revenu fixe chez MFS, avait laissé entendre que ce récent engouement s’accompagnait de risques que trop peu de personnes prenaient au sérieux3. Ses inquiétudes se sont avérées fondées lorsqu’une crise de change dévastatrice s’est déclarée au Royaume-Uni et en Russie en 1992, bouleversant les fonds à court terme et asseyant dans le même temps la position de MFS.
Et cette situation ne s’est pas présentée qu’une fois. Ces 100 dernières années, les responsables de MFS ont régulièrement mis en garde contre les diverses tendances financières qui émergeaient les unes après les autres, choisissant plutôt de resserrer leurs liens avec les sociétés et de s’assurer qu’ils les connaissaient bien, tout en évaluant ce qui se passait dans le monde. En reconnaissant et en s’adaptant à ces forces de transformation grâce à une grande prévoyance et de la volonté, MFS a été capable de distinguer les idées valables à court terme seulement des occasions réelles de créer de la valeur à long terme.
Remarque : Ce ne sont pas tous les fonds figurant dans ce document qui peuvent être offerts à la vente dans votre pays.
Notes