On peut en conclure simplement que l’approche « jusqu’à la retraite » prudente est tout aussi susceptible de soutenir plus de 35 années de retraits que l’approche plus audacieuse. Une approche plus audacieuse n’a pas d’incidence notable sur la longévité des actifs. La répartition plus prudente des actifs permet de suivre le rythme des retraits corrigés de l’inflation.
Principales considérations
Nous comprenons que, si tout se passe bien, les deux trajectoires d’ajustement progressif devraient permettre à l’investisseur de maintenir son mode de vie jusqu’à son décès, et il restera encore des fonds par la suite. Par ailleurs, nous convenons que l’approche la plus audacieuse est susceptible de générer un peu plus de valeur résiduelle, de l’ordre d’environ 10 % selon notre analyse.
Mais tenez compte de ce qui suit : Lorsqu’un investisseur choisit une stratégie de répartition de l’actif qui augmente son exposition au risque, il ne s’agit pas seulement d’un exercice hypothétique. Bien au contraire, il se fie activement à l’approche choisie pour assurer sa sécurité financière, réaliser ses rêves de retraite et avoir l’esprit tranquille. L’attrait d’un résultat moyen légèrement plus élevé justifie-t-il une augmentation importante du risque de manquer d’argent au moment où vous en avez le plus besoin?
À notre avis, la réponse est un « non » catégorique. Une stratégie de répartition de l’actif qui entraîne une probabilité beaucoup plus élevée de manquer d’argent ne justifie pas un résultat moyen légèrement plus élevé. L’objectif des placements devrait être non seulement de faire fructifier le patrimoine, mais aussi de le protéger contre les incertitudes de l’avenir. En adoptant une stratégie de répartition plus prudente à la retraite, nous pensons que les investisseurs peuvent continuer à poursuivre une croissance importante tout en cherchant à atténuer l’incidence de scénarios pessimistes.
Conclusion
Selon nous, ce n’est pas à la phase de décaissement qu’il faut faire preuve d’audace en matière de répartition de l’actif. Comme on peut le voir, une approche « jusqu’à la retraite » plus prudente peut accroître considérablement la longévité des actifs en situation de crise, sans pour autant la sacrifier dans des circonstances plus normales. Selon nous, le seul avantage de la trajectoire d’ajustement progressif « durant la retraite » est la capacité de laisser potentiellement des actifs légèrement plus importants après le décès. Toutefois, selon nous, cet avantage ne justifie pas une hausse importante de votre risque et de vos probabilités d’épuiser vos actifs de votre vivant.
À notre avis, les investisseurs ont tout intérêt à opter pour une trajectoire d’ajustement progressif qui privilégie la viabilité à long terme plutôt que la recherche de rendements modestement plus élevés. Après tout, le vrai critère qui permet de mesurer le succès du placement n’est pas seulement le solde potentiel de votre compte au décès, mais bien la qualité de vie que ces actifs peuvent vous garantir tout au long de la retraite.
Pour assurer une transition stable vers la retraite, il est nécessaire d’évaluer vos objectifs en la matière. Nous pensons qu’il serait judicieux de revoir votre plan. Ainsi, vous aurez la certitude que vous gérez de la manière la plus réfléchie possible l’épargne-retraite que vous avez constituée tout au long de votre carrière.
Notes
1 Méthodologie : Horizon de retraite de 35 ans. La trajectoire d’ajustement progressif « jusqu’à la retraite » maintient une pondération statique en actions de 29 % (23 % à l’échelle mondiale, 6 % au Canada) et une pondération en titres à revenu fixe de 71 % (63 % au Canada, 8 % à l’échelle mondiale). La trajectoire d’ajustement progressif « durant la retraite » débute avec une pondération en actions de 50 % (10 % au Canada, 40 % à l’échelle mondiale) et une pondération en titres à revenu fixe de 50 % (44 % au Canada, 6 % à l’échelle mondiale), l’exposition diminuant à 40 % en actions (8 % au Canada, 32 % à l’échelle mondiale) et à 60 % en titres à revenu fixe (53 % au Canada, 7 % à l’échelle mondiale) cinq ans après le départ à la retraite, puis à 35 % en actions (7 % au Canada, 28 % à l’échelle mondiale) et à 65 % en titres à revenu fixe (58 % au Canada, 7 % à l’échelle mondiale) 10 ans après le départ à la retraite, puis à 30 % en actions (6 % au Canada, 24 % à l’échelle mondiale) et à 70 % en titres à revenu fixe (62 % au Canada, 8 % à l’échelle mondiale) 15 ans après le départ à la retraite, et devenant statique à 25 % en actions (5 % au Canada, 20 % à l’échelle mondiale) et à 75 % en titres à revenu fixe (67 % au Canada, 8 % à l’échelle mondiale) à 20 ans après le départ à la retraite, demeurant constant pendant les 15 années restantes.
2 Les dates sont tirées au hasard de données historiques allant de 1985 à 2023, en utilisant les rendements mensuels des actifs et l’inflation.
3 Correspond à une probabilité de 5 % d’épuisement complet des actifs.
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